Sirènes mêle quatre histoires sur trois époques et deux continents.
1966, Annie habite au Havre et son mari, capitaine au long cours, ne revient pas.
1983, Hélène, diplômée d'HEC et enceinte, apprend la mort de son père dont elle n'avait pas de nouvelles depuis plusieurs années.
2013, Max, businessman, mène une vie solitaire, exilé à Shanghai.
Aurore, chanteuse, perd sa voix en plein concert à Paris. Elle va voir un médecin. Il ne peut rien pour elle. Elle va voir un psychanalyste. Il faut qu'elle parle, « C'est en parlant que vous retrouverez votre voix ».
Les secrets de famille font des ricochets sur plusieurs générations. Comment raconter ce qui n'a pas été dit et qui s'est transmis ? Comment s'élabore un inconscient ? Qu'est-ce que l'on reproduit et qui ne nous appartient pas ? Comment l'histoire de nos vies s'imbrique-t-elle avec la grande histoire ? Ces questionnements, intimes et politiques, sont, dans Sirènes, posés sous forme de puzzle poétique. Le spectacle raconte comment les vies de ceux qui nous ont précédés nous traversent. Sur le plateau, il y a un arbre généalogique. Des nuits dans le port de Shanghai. Des jours dans un magasin d'électroménager. Une fille qui joue de la guitare électrique. Une histoire de grille-pain. Une femme internée pour dépression. Trois sirènes. Une naissance et deux enterrements. Un rêve érotique. Une petite fille qui ne parle pas beaucoup. Un secret de famille, des secrets de famille. Un coup de foudre. Des fantômes. Des vies. »